Des déceptions et des illuminations, mais c'était vraiment bien sur l'ensemble.
Premier concert, La Jam et je l'écris avec encore le sourire aux lèvres. A la base, ils font du reggae et ils ajoutent à ça tout un tas d'influences rock, hip hop, electro... Le chanteur assure grave et il a une bonne voix qui va bien. Le public sera conqui en un rien de temps, grosse ambiance dès le départ, ça saute de tous les côtés. Le groupe plus que ravi se confondra en remerciement.
Direction le chapiteau pour Two Tone Club. En effet, il y a une grande scène dans la salle principale puis un chapiteau avec une petite scène plus conviviale afin d'éviter les attentes trop longues entre chaque démontage et remontage de matos. Je constate que de plus en plus de festoches font ça. Je me disais, "pas facile pour Two Tone Club de reprendre derrière La Jam qui a déjà bien foutu le dawa". Et pourtant, c'est comme le produit vaisselle, 3 gouttes suffises. lol Clair, Two Tone Club c'est des pures tronches, du pur son bien rodé et du pur ska à l'ancienne. C'est le genre de concert tu te colles devant, t'es obligé de bouger parce que sans que tu t'en aperçoives, ton corps bouge déjà. Je ne suis pas une grande adepte du reggae ni du ska, mais ces deux premiers concerts m'ont très agréablement surprise.
Grande scène, on enchaîne sur Guem, le public est (entre autre) là pour ça. Une multitude de percus sont bien ordrées, on attend plus qu'eux. Une bande son enregistrée nous frotte les oreilles et un homme arrive sur scène et commence à jouer de la percu sur cette bande son. On attend les autres en fait, y a trop de percus, ils vont nous faire un truc qui déchire. Ben en réalité, non. On va attendre comme ça longtemps parce que Guem c'est un gars tout seul qui joue avec une bande son enregistrée en courant entre ses percus et qui parfois ne joue même pas, il danse! Bref, ça se terminera que les bars seront débordés parce que finalement Guem c'est de la bonne musique mais ça reste des cd à se passer à la maison en fond sonore.
Nous on en a marre et on est déjà dehors, quand tout à coup, 3, 4 notes de guitare ahurissent sauvagement l'assemblée qui papotent ça et là. Hop, nos pas font "rock'n'roll" et se la ramènent au chapiteau. Et là grosse baffe dans nos gueules parce que l'enchaînement Guem-Guerilla Poubelle, fallait oser. lol Les punks anars enragés sont de sortis pour le bonheur de mes ouïes! Faut dire après la déception sur Guem je jubile de tomber sur une guitare saturée à souhait, des gars qui sautent partout et hurlent à la révolution. Là c'est défouloir total, ça pogote à qui mieux mieux, coups de savates et arrachages de cheveux autorisés voire conseillés, défouloir complet, les Guerilla Poubelle déchirent le bordel avec une énergie ravageuse.
Ensuite, Les Caméléons, ben ça va être bref. C'est vraiment la misère, mais c'est que mon avis hein. Du ska pourri réinventer à la sauce rock français pour djeuns rebels en apprentissage de pogotage. Je regarderai pas le concert un quart d'heure au total. Dehors, ils font des crèpes au chocolat, c'est bien mieux! éh éh
Chapiteau avec Experience, les boules pour eux qui feront un flop monumental. Je ne sais pas si c'est l'heure tardive mais y a plus personne et tout le monde s'en fout. Ils seront 20 à tout casser devant la scène et pas convaincus avec ça. Pour le son, aucune créativité, c'est du rock bateau, les mecs n'ont pas un pet de charisme ni d'imagination. Les textes sont rébarbatifs à pleurer, le chanteur ressasse des phrases et des couplets 10 fois de suite. C'est fade et monotone tout ça, pourtant ça pourrait devenir quelque chose avec un peu de coeur et de personnalité.
Pour terminer, Macka B sur la grande scène. Je me rends compte à voir la foule que c'est eux la tête d'affiche. mdr On voit là un groupe de reggae et ça m'a pas l'air d'être né d'hier. Ils commencent à jouer un moment puis arrive un chanteur rasta (un vrai hein, le gars de 50 piges avec des énormes dreads lol). Et là, la prière qui va bien évidemment, "Jah Rastafari, do you love reggae lalala" (20 fois, disque rayé, lool). Puis, ça joue, on sent un groupe qui a des années de route. Pour moi, ça reste du lover reggae à deux balles, un truc pro commercial et en plus ça pue l'auto-satisfaction. On boit une bière, on fait un tour, on s'imprègne des lieux. Les bars ferment, je vais pigner le dernier café du festival (c'est ma tradition mais je fais pas exprès). Et on se rentre, c'était une bonne soirée, à souligner : bonne organisation malgré une rupture de stock sur la bière dès minuit (je vis dans une région de soiffards je crois), concert complet après un quart d'heure de billeterie sur place, très bonne ambiance générale et des concerts de très bonne qualité (après c'est une affaire de goùt).
Je ne sais pas si vous avez tout lu, mais j'ai tout écrit!